Abstract
En République Démocratique du Congo, l’ulcère de Buruli (UB) est surtout endémique dans la province du Bas-Congo et en particulier dans le territoire de Songololo, l’un des foyers les plus importants dans le pays. Notre étude a évolué de la recherche clinique vers la recherche en santé publique, avec l’évaluation du programme de contrôle de la maladie. Nous avons étudié deux séries de malades : premièrement, tous les cas d’UB observés de 2002 à 2007 à l’Hôpital Général de Référence (HGR) de l’IME-Kimpese et en deuxième lieu, tous les cas de UB enregistrés entre 2008 et 2014 dans les deux Zones de Santé Rurales du Territoire de Songololo, Kimpese et Nsona-Mpangu.
Nos quatre études cliniques ont porté successivement sur l’expérience de l’HGR IME-Kimpese dans la prise en charge des patients souffrant de l’UB entre 2002 et 2004, sur la prise en charge de l’UB à localisation faciale et sur le diagnostic différentiel. Pour la partie santé publique, nous avons mené en premier lieu une étude comparative avant-après qui montre l’effet du projet de lutte contre l’UB trois années après sa mise en œuvre. La deuxième est une enquête exhaustive réalisée dans le territoire de Songololo en juillet-août 2008 qui a permis de déterminer l’ampleur de la maladie et sa distribution géographique. La troisième discute le rôle potentiel de la vaccination BCG contre l’UB. Enfin, la quatrième se propose d’évaluer sur le plan clinique et épidémiologique, l’impact de la décentralisation du dépistage et du traitement de l’UB dans le territoire de Songololo, en comparaison au modèle précédent qui limitait la prise en charge des patients aux centres de référence.
Notre travail montre que, compte tenu du caractère focalisé et d’une distribution éparse de la maladie, la détection précoce des cas d’UB doit aller de pair avec une décentralisation de la prise en charge. Sans quoi cette détection n’apportera que très peu dans la mise en œuvre d’une lutte efficace contre l’UB. Cette décentralisation de la prise en charge est faisable en travaillant à travers le réseau des services de santé de premier échelon, même dans une zone difficile d’accès comme Songololo.
Nos quatre études cliniques ont porté successivement sur l’expérience de l’HGR IME-Kimpese dans la prise en charge des patients souffrant de l’UB entre 2002 et 2004, sur la prise en charge de l’UB à localisation faciale et sur le diagnostic différentiel. Pour la partie santé publique, nous avons mené en premier lieu une étude comparative avant-après qui montre l’effet du projet de lutte contre l’UB trois années après sa mise en œuvre. La deuxième est une enquête exhaustive réalisée dans le territoire de Songololo en juillet-août 2008 qui a permis de déterminer l’ampleur de la maladie et sa distribution géographique. La troisième discute le rôle potentiel de la vaccination BCG contre l’UB. Enfin, la quatrième se propose d’évaluer sur le plan clinique et épidémiologique, l’impact de la décentralisation du dépistage et du traitement de l’UB dans le territoire de Songololo, en comparaison au modèle précédent qui limitait la prise en charge des patients aux centres de référence.
Notre travail montre que, compte tenu du caractère focalisé et d’une distribution éparse de la maladie, la détection précoce des cas d’UB doit aller de pair avec une décentralisation de la prise en charge. Sans quoi cette détection n’apportera que très peu dans la mise en œuvre d’une lutte efficace contre l’UB. Cette décentralisation de la prise en charge est faisable en travaillant à travers le réseau des services de santé de premier échelon, même dans une zone difficile d’accès comme Songololo.
Original language | English |
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Place of Publication | Antwerpen |
Publisher | |
Publication status | Published - 2015 |